Par Jean Etienne, Futura-Sciences
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Une équipe de chercheurs attachés à l’Institut Pasteur et au CNRS vient de démontrer que de nombreuses zones du cerveau étaient capables de produire de nouveaux neurones à partir de cellules gliales.
Les cellules gliales ont été découvertes en 1891 par le médecin et histologiste espagnol Santiago Ramón y Cajal. Ce chercheur particulièrement prolifique mit en évidence le caractère cellulaire des neurones, infirmant ainsi l’ancienne théorie basée sur un réseau fibreux ininterrompu. Ses travaux, récompensés par un Prix Nobel de Médecine en 1906 (partagé avec Camillo Golgi), démontraient aussi l’existence des cellules gliales, neuf fois plus nombreuses que les neurones, qui jouent un rôle essentiel dans les fonctions métaboliques du cerveau et dans la transmission de l’influx nerveux et qui, contrairement aux neurones, sont capables de se reproduire par simple mitose.
Pour l’anecdote, soulignons aussi au passage que la proportion entre cellules gliales et neurones a donné naissance, par déformation journalistique, à la croyance populaire selon laquelle « nous n’utilisons que 10% de notre cerveau ».
Cellules gliales. Crédit : Commons
La ou les fonctions des cellules gliales restent mal connues. On leur attribue un rôle dans l’organisation des connexions neuronales, c'est-à-dire la faculté des neurones à développer de nouvelles synapses. Il s'agit, autrement dit, de la fonction d’apprentissage. A ce sujet, il a été récemment démontré que la pratique intensive du jeu chez les petits mammifères induit un accroissement caractérisé du nombre de cellules gliales par rapport à une population témoin. Chez les humains, signalons que le cerveau d’Einstein comportait un nombre anormalement élevé de cellules gliales au niveau des lobes pariétaux.
La chute d’un dogme
Auparavant, chercheurs et neurobiologistes étaient convaincus que les neurones du cerveau humain étaient incapables de se multiplier. Aussi, la découverte en 2003 par Pierre-Marie Lledo et son équipe à l’Institut Pasteur que certaines catégories de cellules gliales pouvaient se transformer en neurones, eux-mêmes capables de s’insérer dans le tissu neuronal existant, avait fait grand bruit.
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Pour l’anecdote, soulignons aussi au passage que la proportion entre cellules gliales et neurones a donné naissance, par déformation journalistique, à la croyance populaire selon laquelle « nous n’utilisons que 10% de notre cerveau ».
Cellules gliales. Crédit : Commons
La ou les fonctions des cellules gliales restent mal connues. On leur attribue un rôle dans l’organisation des connexions neuronales, c'est-à-dire la faculté des neurones à développer de nouvelles synapses. Il s'agit, autrement dit, de la fonction d’apprentissage. A ce sujet, il a été récemment démontré que la pratique intensive du jeu chez les petits mammifères induit un accroissement caractérisé du nombre de cellules gliales par rapport à une population témoin. Chez les humains, signalons que le cerveau d’Einstein comportait un nombre anormalement élevé de cellules gliales au niveau des lobes pariétaux.
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Auparavant, chercheurs et neurobiologistes étaient convaincus que les neurones du cerveau humain étaient incapables de se multiplier. Aussi, la découverte en 2003 par Pierre-Marie Lledo et son équipe à l’Institut Pasteur que certaines catégories de cellules gliales pouvaient se transformer en neurones, eux-mêmes capables de s’insérer dans le tissu neuronal existant, avait fait grand bruit.